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Plusieurs cas de figures peuvent se présenter ici.

  1. Dans le meilleur des cas, votre « border » n’en est pas vraiment un. « Juste » quelqu’un d’immature et/ou de traumatisé par quelque chose (une séparation récente, un deuil). Il/elle agit pour que vous lui prouviez votre amour car son sentiment d’insécurité prédomine.
  2. (Warnings) il ou elle est pervers(e), ce qui n’est pas facile à déceler tant on veut croire être dans la situation numéro 1. La perversion se cache chez les borderlines, certaines maladies mentales (bipolaire, schizophrène)… attention à ne pas tout mettre sur le compte de la « maladie » (comme je l’ai fait). En effet, si celle-ci peut être la cause de fluctuations d’humeurs et de pensées obsédantes, voire de paranoia etc., elle ne justifie en aucune manière la cruauté.

Vous vous décider malgré tout à décrocher votre téléphone car le silence est trop pesant. Et c’est là que vous aller pouvoir savoir à qui vous avez à faire.

Dans la première situation, vous avez à faire à quelqu’un d’humain, qui est sincèrement soulagé de vous entendre. Peut-être vous demande t-il pardon, ou a t’il honte de son comportement. Vous n’avez pas à faire grand chose car il/elle apprécie le pas que vous avez fait. Lorsqu’il ou elle revient, c’est de manière spontanée et humaine.

Dans la deuxième, vous ramez. Il/elle semble se délecter de cet ordre des choses (à savoir : vous qui suppliez et lui/elle qui dispose). Vous vous retrouvez à aller le/la chercher, tenter de raviver ses sentiments (qui semblent tout à coup s’être évanouis), lui chanter « Ne me quitte pas », le/la reconquérir. « Mais je n’ai rien fait pour perdre son amour ! » me direz-vous.

Certes, mais de ça le border s’en contrefiche, la notion de justice et de logique émotionnelles étant somme toute assez relatives… Donc, reconquête. Mais – et c’est là que les choses se compliquent joliment – ce devra être à SES conditions, aussi injuste cela puisse t-il paraître. Autrement dit, si c’est lui/elle qui vous quitte, il/elle reviendra sans rien avoir changé d’un iota et vous serez certes soulagé(e) de son retour, mais rapidement vous ne pourrez plus contenir le sentiment d’injustice à votre égard.

Revenons à nos moutons.

Tout ce qui vous importe à l’heure actuelle c’est que le border de votre cœur revienne et vous avez tort, mais ça vous ne le savez pas encore. Vous pensez qu’il s’agit d’une sorte de malentendu, qu’une fois les choses mises au clair, tout sera arrangé, et c’est là que vous vous rendrez compte de votre erreur. Il reviendra, sans conditions et sans limites, et cela n’aura qu’une « efficacité » limitée puisque votre border retombera rapidement dans les travers d’avant. Et il repartira à nouveau. C’est reculer pour mieux sauter.

Reconquérir et redémarrer un cycle, voué à l’échec donc.

Que faut-il faire alors ?

Si vous n’avez rien fait qui justifie ce silence, et que vous avez votre conscience pour vous, alors acceptez de faire le premier pas une fois, voire deux. Mais pas systématiquement car cela signifie que vous tombez dans une relation d’inégalité.

Lorsque vous estimez que vous aurez fait votre part par le passé, ne contactez pas l’autre.

Observez ce qui se passe.

Quelqu’un de réellement gentil (et qui vous aime) se souciera réellement de VOUS, de comment vous allez. Le plus souvent, il/elle vous demandera pardon car ce silence lui aura fait prendre conscience de ses sentiments pour vous. Il vous montrera qu’il a peur de vous perdre.

Quelqu’un de pervers sera dégouté que vous ne soyez plus à vos pieds, et attendra d’être sûr que vous ne reviendrez plus (il est tellement sûr que vous le ferez, le choc étant trop grand pour vous), pour enfin venir se lamenter en parlant de LUI. Il/elle tentera de vous faire mordre à l’hameçon dans le but de vous faire plus de mal encore. Lorsqu’il revient, le plus souvent cela est sous une forme qui fait mal, détournée. Une perche genre un texto « salut ça va ? » sans remise en question… auquel vous répondez et il ne répond plus. C’est le chat qui joue avec sa souris qui semble morte… il a envie de s’amuser un peu plus…